Lean et alpinisme! Quels rapport entre les 2?

 

A priori aucun. Le Lean c’est une philosophie de gestion alors que l’alpinisme, c’est un sport.

Sur Wikipedia, on va retenir comme définition :

  • Le LEAN, c’est un gestion “sans gaspillage”, une gestion “allégée”.
  • L’alpinisme, c’est un pratique sportive d’ascension en haute montagne.

Et bien, dans l’approche, dans les méthodes de mise en place, dans les outils, nous trouvons beaucoup de correspondance.

  • Le Lean, c’est générer la valeur ajoutée maximale, au moindre coût et au plus vite. L’alpinisme, c’est atteindre un sommet, réaliser une première, le plus rapidement possible et de ce fait avec l’équipement le plus léger possible.

 

Le Lean, c’est l’amélioration continue et la chasse aux gaspillages. L’alpinisme, c’est des heures d’entraînements, d’acclimatation à l’altitude, et c’est aussi apprendre à n’utiliser et ne faire que le nécessaire. Le Lean s’appuie sur de nombreux outils, tout comme l’alpinisme.

Amélioration continue :

Le Lean, c’est beaucoup de formation et de pratique. L’alpinisme, c’est de l’entrainement.

  • L’alpiniste progresse régulièrement. C’est en faisant et refaisant, qu’il apprend les techniques de réalisation des nœuds, les techniques de rappel, les techniques d’évolution sur glacier, …
  • Les meilleurs alpinistes, ceux qui réalisent des premières sur de longues distances, à des altitudes élevées sont en général des alpinistes qui pratiquent depuis de nombreuses années. Une jeune alpiniste, pourra réussir un exploit, mais jamais dans la durée.

Chasse aux gaspillages :

L’alpinisme c’est aussi une chasse aux gaspillages. Le LEAN recense 7 gaspillages.

  • La surproduction : Un alpiniste fait juste le nécessaire. Il apprend à ne pas gaspiller son énergie en faisant des choses inutiles.
  • Les temps d’attente : L’alpiniste ne s’arrête que pour se reposer. Il prépare toujours son ascension, afin par exemple de ne pas avoir à s’arrêter pour chercher son chemin.
  • Les transports : L’alpiniste recherche le chemin le plus sure et le plus court. Il ne se disperse pas dans des aller-retour.
  • Les stocks inutiles : Regarder le sac à dos d’un alpiniste. Il n’a que le nécessaire à l’intérieur.
  • Les processus inadéquates : L’alpiniste économise les gestes, par exemple, les techniques de réalisation des nœuds sont parfaitement définies.
  • Les mouvements inutiles : Le minimum de geste, pour ne pas se fatiguer et éviter tous risques d’accidents.
  • Les pièces défectueuses : Pour ce point, j’avoue que je n’ai pas trouvé de correspondances, si ce n’est que tout son matériel doit être contrôlé pour éviter les accidents.

Les outils :

Pour a mise en place du LEAN, de nombreux outils sont utilisés. Et bien, il en est de même en alpinisme.

  • Les 5S : Un alpiniste apprend à faire son sac à dos , en enlevant le superflus et en ordonnant celui-ci parfaitement.
  • Le SMED : Si nous regardons les spécialistes du ski alpinisme, on remarquera vite que les techniques pour mettre et enlever les peaux de phoques sont parfaitement étudiées et maîtrisées afin de perdre le moins de temps possible.
  • Le TAKT : Même le Takt Time est maîtrisé par un alpiniste, bien qu’il ne connaisse pas sa signification. Un alpiniste sera toujours vous indiquer sa capacité en nombre de mètres de dénivelé par heure.
  • Le flux tiré : Une cordée, n’est-ce pas une belle image du flux tiré, et même du flux pièce à pièce!

 

Et bien oui, il est possible d’expliquer le Lean en se référant à l’alpinisme.

Je voudrais terminer par ces 2 points importants.

  • En alpinisme, pour qu’une équipe atteigne un sommet, il faut un chef de cordée et la volonté de tous. En Lean, il faut un meneur et la volonté de tous.
  • En alpinisme, on dit toujours qu’il faut trois points d’appui, pour se sécuriser et ainsi continuer à avancer. En Lean, il faut mettre en place l’amélioration continue, et toujours penser aux 4 points du PDCA avant de passer à l’étape suivante.

 

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